Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Lorem ipsum (Employé dans la composition et la mise en page avant impression, le Lorem Ipsum est le faux texte standard de l'imprimerie depuis les années 1500)

Avis de lecture du 08/03/2019

8 Mars 2019, 16:08pm

Publié par Pascal Tresson

Avis de lecture du 08/03/19 :

Balancé dans les cordes de Jérémie Guez, aux éditions Babelio, raconte la vie d’un gamin des « quartiers », comme il est d’usage de dire maintenant. Sa passion pour la boxe semble, un temps, devoir le sauver d’une mère veuve et alcoolique et de la délinquance environnante. Mais les hasards malencontreux de la vie vont vite le rattraper. On n’est pas dans la caricature et, si ce n’est pas un uppercut, le roman nous rappelle que, même avec la meilleure volonté du monde, vivre n’est pas « un long fleuve tranquille ». On est rarement sauvé par le gong, surtout quand les bonnes fées ont oublié de se pencher sur le berceau.

Peter May, dans L’île au rébus, aux éditions du Rouergue, nous fait, lui, visiter l’île de Groix, en Bretagne, à la suite d’un Écossais spécialiste des affaires non résolues. La solution progressive de l’énigme laissée par la victime à l’intention de ses proches nous permet de découvrir au passage les charmes insulaires et les coutumes des Greks, qui tirent ce surnom d’une cafetière traditionnelle. Il faudra faire remonter les remugles de l’occupation et des camps pour s’apercevoir que personne n’est celui que tout le monde croit et déteste ou respecte à tort. Nos méninges travaillent agréablement, autant que celles de l’enquêteur.

Enfin, Antonio Manzini, dont je vous ai déjà entretenu, nous propose, dans Un homme seul chez Denoël, une nouvelle enquête du sous-préfet (on ne dit plus commissaire en Italie) Rocco Schiavone. Il s’agit cette fois de retrouver le meurtrier d’une jeune femme tuée par méprise dans son appartement alors qu’il était la cible véritable. Entre magouilles des riches familles et influence de la mafia calabraise, le héros doit démêler un sombre écheveau de relations imbriquées qui traverse tous les niveaux de la société. Sa vie privée, passablement chaotique, ne l’y aide pas vraiment, pas plus que sa difficulté de Romain à supporter le climat et les autochtones du Val d’Aoste. On suit avec plaisir et intérêt, une fois de plus, les méandres de l’enquête et de la psychologie du personnage principal ainsi que les truculents résidents du commissariat, qui évoquent souvent ceux du bien connu Andrea Camilleri. Un gros moment de plaisir, comme une glace italienne.

Commenter cet article